Aymeric D’Afflon, spécialiste du serious gaming, nous parle de son expérience du jeu.

  1. Comment définissez-vous l’engagement ?

L’engagement, c’est choisir une direction et donc renoncer à d’autres possibles. On ne peut pas « sauver le monde » mais on peut s’investir dans une cause. Et comme en général il y a une adversité qui semble plus puissante, mieux vaut rejoindre un collectif pour générer des courants d’émotions contagieuses, du courage notamment. ​J’y ajouterais un principe facile à énoncer, difficile à appliquer, mais qui à lui seul déjà fait sens : l’exemplarité.

  1. Pouvez-vous nous présenter votre projet ?

Mon principal projet est un jeu qui réconcilie les possibilités du numérique et le besoin de lien réel entre les personnes. Sous le nom de l’Agence des A.…, j’organise des « Secret Parties » dans différents lieux et milieux. Chaque participant reçoit le profil d’un autre participant, envers qui il doit être particulièrement bienveillant pendant la durée de la partie. J’y ajoute plusieurs couches de gamification, pour que l’expérience soit joyeuse, quel que soit le niveau d’implication des joueurs, et pour faire primer la dimension collective; j’y ajoute des missions en équipe. Le résultat est un ensemble de petites attentions générées et collectées autour de valeurs comme la bienveillance et la créativité.

  1. Pourquoi avoir choisi de passer par le jeu ?

Ah, le jeu… mon sujet de recherche et de création depuis plus de dix ans !  Je suis convaincu que le jeu permet de créer un espace d’expérimentation, et donc, de stimuler tous les domaines où l’humain peut trouver du plaisir à s’améliorer. Le jeu est également un moyen de se retrouver et d’échanger ; de passer un bon moment en famille ou entre amis. Concernant les « Secret Party », c’est une expérience qui s’appuie à la fois sur des ressorts ludiques et sur une dynamique événementielle.

  1. Si vous deviez choisir une seule cause pour laquelle vous engager ?

La protection de l’environnement. Elle se décline en de nombreuses problématiques, comme on l’apprend à l’Engage University. Je me sens personnellement responsable de ce problème et je pense que nous pouvons évoluer. J’ai adapté un vieux sac à dos, il me permet de ramasser et trier facilement les déchets que je croise lors de mes ballades, jogging… C’est très agréable de faire le chemin retour, et de voir qu’il est plus joli qu’à l’aller. S’il y en avait une deuxième, ce serait la protection des données personnelles et la transparence des données publiques.

  1. Une source d’inspiration, un projet qui vous a animé récemment ?

L’Agence des A… qui constitue progressivement une communauté de personnes ayant apprécié l’expérience des Secret Parties. Je suis également très intéressé par toutes les communautés émergentes fondées sur les principes de l’inclusion, de liberté d’action, en particulier celles qui essaient de les appliquer à la politique en ayant confiance dans l’intelligence citoyenne : la France Insoumise, Stig

0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire