Élément essentiel de la biodiversité marine, les herbiers marins sont présents dans différentes zones de notre planète. Composés de plantes à fleurs, ils sont considérés comme des “prairies sous-marines”, situés à une faible profondeur sous l’eau, afin que la lumière puisse les atteindre. 

Malgré leur faible densité d’occupation des espaces marins, environ 0,15%, leurs fonctions écologiques est indispensable à la bonne santé des écosystèmes qui les accueillent. 

Ils façonnent leur environnement, par tous les services écosystémiques qu’ils apportent : oxygénation de l’eau, stabilisation des fonds et des courants marins, production de matière organique, zone de refuge et source de nourriture pour de nombreuses espèces. Ils jouent également un rôle important dans le stockage de carbone, puisqu’ils absorbent 18% du total stocké par les océans chaque année. Ainsi, leur conservation est indispensable à la bonne santé des espaces marins, mais également à celle de notre planète. 

Seulement, depuis les années 90, leur répartition à diminuer de moitié, notamment en conséquence des activités humaines.

Une des premières causes énoncées dans une étude scientifique publiée dans The Global Change Biology, est l’impact du secteur maritime sur ces herbiers : hélice, pêche de fond, ancre marine, loisirs nautiques… Toutes ces activités dégradent directement la santé des herbiers et donc tout l’écosystème qui y est rattaché. Avec toutes ces activités, qui se sont multipliées ces dernières années, vient s’ajouter la qualité de l’eau, qui de par les innombrables mouvements et la pollution, devient plus trouble et agitée. En conséquence, les rayons du soleil ont plus de mal à atteindre les zones où les herbiers sont installés, mettant en péril leur photosynthèse et leur croissance. 

En France et plus particulièrement le long des côtes méditerranéennes, l’herbe marine la plus répandue est la posidonie. D’après une étude de la revue Scientific Reports, cette dernière joue un rôle primordial dans la lutte contre la pollution plastique. En effet, ces herbiers auraient développé la capacité de capturer puis de filtrer les déchets plastiques, dont les microplastiques, qui sont par la suite mélangés à des déchets végétaux marins et relâchés sous forme de boules sur les côtes lors de moment de forte agitation des mers. 

Afin de protéger ces éléments indispensables à leurs écosystèmes et au bon fonctionnement de la planète, de plus en plus de mesures de protection sont et doivent être mises en place : formation et programme sur l’éco navigation, mise en place d’aires marines protégées, contrôles des méthodes d’ancrage, sensibilisation, et même restauration d’habitat. 

 

Sources :

  • Les herbiers marins, essentiels à notre survie – Fondation de la mer
  • Cinq façons dont les herbiers marins stimulent la biodiversité – UNFCC
  • Seagrasses provide a novel ecosystem service by trapping marine plastics – Scientific Reports
  • Les herbiers marins : des prairies sous-marines au rôle écologique considérable – OFB
  • Long-term declines and recovery of meadow area across the world’s seagrass bioregions – The Global Change Biology